Les favoris par étape
Du 5 juillet au 27 juillet 2025, le Tour de France célébrera un tracé 100 % hexagonal : 21 étapes — 7 de plaine, 6 vallonnées, 6 montagneuses — et 2 contre-la-montre, pour 3 320 km et 52 500 m de dénivelé. Entre pavés flamands, murs bretons, cimes pyrénéennes et géants alpins, chaque journée possède ses spécialistes : vous trouverez ci-dessous la liste des trois grands favoris par étape ainsi qu’un rapide décryptage du profil et des enjeux quotidiens.
Samedi 5 juillet, 184 coureurs répartis en 23 équipes s’élanceront de Lille Métropole.
Télécharger le parcours# | Date | Parcours | Profil | Distance | Favoris | Vainqueur |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 05 juil. | Lille → Lille | Pavés & bosses | 185 km | Merlier, Milan, Philipsen | Jasper Philipsen |
2 | 06 juil. | Lauwin-Planque → Boulogne-s/Mer | Final explosif | 209 km | Van der Poel, Pogačar, Van Aert | Mathieu van der Poel |
3 | 07 juil. | Valenciennes → Dunkerque | Plaines venteuses | 178 km | Merlier, Milan, Philipsen | Tim Merlier |
4 | 08 juil. | Amiens → Rouen | Final casse-pattes | 174 km | Van Aert, Van der Poel, Pogačar | — |
5 | 09 juil. | Caen → Caen | CLM (plat) | 33 km | Evenepoel, Van Aert, Küng | — |
6 | 10 juil. | Bayeux → Vire | Casse-pattes | 202 km | Nys, Van der Poel, Van Aert | — |
7 | 11 juil. | Saint-Malo → Mûr-de-Bretagne | Double mur | 197 km | Van der Poel, Nys, Van Aert | — |
8 | 12 juil. | St-Méen-le-Grand → Laval | Sprint faux-plat | 171 km | Merlier, Milan, Girmay | — |
9 | 13 juil. | Chinon → Châteauroux | Sprint massif | 174 km | Merlier, Milan, Groenewegen | — |
10 | 14 juil. | Ennezat → Le Mont-Dore | Massif central | 165 km | Healy, Leknessund, Plapp | — |
11 | 16 juil. | Toulouse → Toulouse | Sprint vallonné | 157 km | Merlier, Milan, Van Aert | — |
12 | 17 juil. | Auch → Hautacam | Haute montagne | 181 km | Healy, Gall, Van Eetvelt | — |
13 | 18 juil. | Loudenvielle → Peyragudes | CLM montagne | 11 km | Pogačar, Evenepoel, Vingegaard | — |
14 | 19 juil. | Pau → Luchon-Superbagnères | Marathon pyrénéen | 183 km | Vingegaard, Pogačar, Evenepoel | — |
15 | 20 juil. | Muret → Carcassonne | Transition | 169 km | Merlier, Girmay, Van Aert | — |
16 | 22 juil. | Montpellier → Mont Ventoux | Sommet légendaire | 172 km | Pogačar, Vingegaard, Roglič | — |
17 | 23 juil. | Bollène → Valence | Bordures | 161 km | Merlier, Milan, Groenewegen | — |
18 | 24 juil. | Vif → Courchevel (Col de la Loze) | Alpes (HC) | 172 km | Vingegaard, Pogačar, Evenepoel | — |
19 | 25 juil. | Albertville → La Plagne | Haute montagne | 130 km | Evenepoel, Almeida, Roglič | — |
20 | 26 juil. | Nantua → Pontarlier | Dernier baroud | 185 km | Van der Poel, Cort, Van Aert | — |
21 | 27 juil. | Mantes-la-Ville → Paris Champs-Élysées | Sprint final | 132 km | Merlier, Milan, Groenewegen | — |
Étape 1 – Lille → Lille (185 km, pavés & bosses)
Une grande boucle dans la banlieue lilloise qui enchaîne cinq secteurs pavés et plusieurs « monts » du Nord : c’est quasiment une miniature de Paris-Roubaix dès le premier jour ! Les formations de favoris devront déjà frotter pour rester en tête sur les pavés de Camphin-en-Pévèle et du Carrefour de l’Arbre, sous peine de concéder de précieuses secondes. L’emballage final, long faux-plat montant vers la Grand-Place, favorisera les sprinteurs puissants capables d’enchaîner pavés et accélération.
Favoris : Tim Merlier, Jonathan Milan, Jasper Philipsen. Jasper Philipsen s’est imposé lors de cette première étape.
Étape 2 – Lauwin-Planque → Boulogne-sur-Mer (209 km, final explosif)
Cap plein ouest jusqu’à la Côte d’Opale, avec un parcours constamment exposé aux vents marins. La dernière heure de course serpente sur les petites routes au-dessus des falaises, avant la redoutable rampe des Derniers Souvenirs : 800 m à plus de 10 % et des passages pavés autour du Château-Musée. Les puncheurs explosifs devront jaillir au bon moment, tandis que les leaders du général surveilleront les bordures potentielles dans la plaine de la Lys.
Favoris : Mathieu van der Poel, Tadej Pogačar, Wout van Aert. C’est Mathieu van der Poel qui a remporté cette étape à Boulogne-sur-Mer.
Étape 3 – Valenciennes → Dunkerque (178 km, plaines venteuses)
Journée typiquement « nordiste » : longues lignes droites, champs ouverts et virages exposés. Le vent latéral de la mer du Nord pourrait déclencher des bordures dès la traversée des Flandres françaises. Dans le final, la digue de Malo-les-Bains offre 2 km de sprint pur, mais il faudra survivre au stress des changements de direction et aux éventuelles chutes.
Favoris : Tim Merlier, Jonathan Milan, Jasper Philipsen. Au sprint final à Dunkerque, la victoire est revenue à Tim Merlier.
Étape 4 – Amiens → Rouen (174 km, final casse-pattes)
Une étape en trompe-l’œil : le début est plat, mais les 20 derniers kilomètres ondulent dans les collines de la Seine-Maritime. La montée de Saint-Hilaire (1,1 km à 7 %) précède un final tortueux dans la vieille ville, idéal pour les puncheurs capables de relancer. Les purs sprinteurs devront s’accrocher avant la ligne tracée sur le quai de la Bourse.
Favoris : Wout van Aert, Mathieu van der Poel, Tadej Pogačar.
Étape 5 – Caen → Caen (33 km, CLM plat)
Premier contre-la-montre, entièrement dans la Plaine de Caen : routes larges, revêtement parfait, mais un vent d’ouest quasi permanent. Les rouleurs purs visent la victoire, tandis que les candidats au Maillot Jaune jouent déjà la montre. Les dix derniers kilomètres filent le long de l’Orne, propices aux gros développements.
Favoris : Remco Evenepoel, Wout van Aert, Stefan Küng.
Étape 6 – Bayeux → Vire (202 km, casse-pattes normand)
Le Bessin et le bocage augerons offrent un terrain sinueux et vallonné : plus de 2 500 m de D+ sur routes étroites. Les équipes de sprinteurs auront du mal à contrôler les échappées sur ces chemins bordés de talus. Le final à Vire est en légère montée (4 %) ; idéal pour un puncheur rapide ou un baroudeur solitaire.
Favoris : Thibau Nys, Mathieu van der Poel, Wout van Aert.
Étape 7 – Saint-Malo → Mûr-de-Bretagne (197 km, double mur)
La Bretagne intérieure dévoile ses faux-plats et ses ribinous exposés au vent. Les coureurs grimperont deux fois le Mûr-de-Bretagne : 2 km à près de 10 % avec pointe à 15 %. Entre les deux passages, une boucle vallonnée use les jambes. Une arrivée taillée pour les puncheurs grimpeurs, sous l’œil d’un public toujours bouillant.
Favoris : Mathieu van der Poel, Thibau Nys, Wout van Aert.
Étape 8 – Saint-Méen-le-Grand → Laval (171 km, sprint faux-plat)
Étape plus calme : transition vers la Mayenne, peu de côtes répertoriées. L’arrivée devant l’Espace Mayenne se joue sur un final en légère montée (3 % sur 800 m) qui désavantage les purs sprinteurs légers. Placement primordial dans les deux derniers ronds-points.
Favoris : Tim Merlier, Jonathan Milan, Biniam Girmay.
Étape 9 – Chinon → Châteauroux (174 km, sprint massif)
Cap plein est le long de la Loire, puis traversée du Berry. Journée tracée pour un train de sprint : aucun relief notable, routes larges, et ultime ligne droite de 1 600 m dans la zone commerciale de La Croix Blanche. Les hommes rapides veulent engranger avant la montagne.
Favoris : Tim Merlier, Jonathan Milan, Dylan Groenewegen.
Étape 10 – Ennezat → Le Mont-Dore (165 km, Massif central)
Fête nationale oblige, le peloton attaque les Monts d’Auvergne. Succession de côtes (Cornadore, Orcival) avant la montée finale du Puy de Sancy : 5,5 km à 7 % avec dernières rampes à 11 %. Les baroudeurs grimpeurs tiennent une occasion en or, mais un favori peut aussi tester ses adversaires.
Favoris : Ben Healy, Andreas Leknessund, Luke Plapp.
Étape 11 – Toulouse → Toulouse (157 km, sprint vallonné)
Boucle au sud-est de la Ville Rose, pimentée par deux côtes de 3e caté. Les équipes de sprinteurs devront contrôler les puncheurs locaux avant un final tout plat sur l’île du Ramier. Une arrivée très rapide qui peut relancer le classement à points. Favoris : Tim Merlier, Jonathan Milan, Wout van Aert.
Étape 12 – Auch → Hautacam (181 km, haute montagne)
Premier grand rendez-vous pyrénéen : Hourquette d’Ancizan, col de Spandelles et arrivée au sommet d’Hautacam (13,6 km à 7,8 %). Les équipiers grimpeurs devront poser un tempo élevé pour isoler les leaders adverses. Un premier écrémage sérieux pour le général. Favoris : Ben Healy, Felix Gall, Lennert Van Eetvelt.
Étape 13 – Loudenvielle → Peyragudes (11 km, CLM montagne)
Un contre-la-montre court mais terriblement sélectif : 8 km de vallée roulante, puis la rampe de Peyragudes (2,4 km à 8,4 %) et son dernier virage à 16 %. Les grimpeurs complets peuvent regagner de précieuses secondes avant le week-end montagneux.
Favoris : Tadej Pogačar, Remco Evenepoel, Jonas Vingegaard.
Étape 14 – Pau → Luchon-Superbagnères (183 km, marathon pyrénéen)
Étape d’anthologie : cols d’Aubisque, Aspin, Portillon, puis la montée finale à Superbagnères (19 km à 6,2 %). Plus de 4 500 m D+ ! La fraîcheur sera cruciale ; les leaders isolés pourraient perdre de précieuses minutes en cas de défaillance.
Favoris : Jonas Vingegaard, Tadej Pogačar, Remco Evenepoel.
Étape 15 – Muret → Carcassonne (169 km, transition)
Cap plein est vers la cité médiévale. Souvent balayés par le vent d’Autan, ces longs rubans rectilignes peuvent créer de larges cassures. Mais si le peloton reste groupé, les sprinteurs se battront pour l’une de leurs dernières chances avant Paris.
Favoris : Tim Merlier, Biniam Girmay, Wout van Aert.
Étape 16 – Montpellier → Mont Ventoux (172 km, sommet légendaire)
Les 100 premiers kilomètres longent la Méditerranée avant de bifurquer vers le Géant de Provence. La montée par Bédoin (19 km à 7,5 %) s’élève dans la fournaise puis dans le décor lunaire au-dessus du Chalet Reynard. Les écarts peuvent dépasser la minute par kilomètre sur les pourcentages à deux chiffres.
Favoris : Tadej Pogačar, Jonas Vingegaard, Primož Roglič.
Étape 17 – Bollène → Valence (161 km, bordures)
Descente de la vallée du Rhône : si le Mistral souffle, les bordures peuvent faire imploser le peloton. Les équipes devront protéger leurs leaders dans un stress constant jusqu’à l’entrée de Valence, où l’arrivée se joue après un S technique.
Favoris : Tim Merlier, Jonathan Milan, Dylan Groenewegen.
Étape 18 – Vif → Courchevel (Col de la Loze, 172 km, Alpes HC)
Une seule arrivée au-delà de 2 000 m, mais quelle montée ! Col de la Loze : 28 km d’ascension irrégulière, dernières rampes à 18 %, sommet à 2 304 m. La moindre baisse de régime se paie cash. Gros enjeu pour le Maillot Jaune à trois jours de Paris.
Favoris : Jonas Vingegaard, Tadej Pogačar, Remco Evenepoel.
Étape 19 – Albertville → La Plagne (130 km, haute montagne)
Étape courte mais ultra-dense : Cormet de Roselend, puis 17 km de montée vers la Plagne-Bellecôte, avec des passages à 12 %. L’accumulation de fatigue fera des dégâts ; les équipiers seront rares à 2 000 m d’altitude.
Favoris : Remco Evenepoel, João Almeida, Primož Roglič.
Étape 20 – Nantua → Pontarlier (185 km, dernier baroud)
Terrain jurassien accidenté, vallées forestières et col de la Faucille : une étape pour les baroudeurs désireux de sauver leur Tour. Les leaders devraient contrôler, mais une échappée conséquente peut triompher si les trains de sprint sont épuisés.
Favoris : Mathieu van der Poel, Magnus Cort, Wout van Aert.
Étape 21 – Mantes-la-Ville → Paris Champs-Élysées (132 km, sprint final)
Procession festive jusqu’à la capitale, puis huit tours de circuit sur les pavés des Champs-Élysées. Les trains se mettent en place dans l’ultime courbe de la place de la Concorde ; la dernière victoire d’étape est l’une des plus prestigieuses du calendrier.
Favoris : Tim Merlier, Jonathan Milan, Dylan Groenewegen.
Abandons et coureurs blessés
Après trois étapes, plusieurs coureurs ont malheureusement dû quitter le Tour de France 2025 :
- Filippo Ganna (Ineos Grenadiers) – abandon sur chute lors de la 1re étape.
- Stefan Bissegger (AG2R La Mondiale) – abandon sur chute lors de la 1re étape.
- Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) – abandon sur chute lors de la 3e étape.
Share: